Réparer les violences conjugales: Au delà de la justice, une responsabilité collective.

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Partant de la parole des femmes concernées et de celle des professionnelles impliquées auprès d’elles au sein de Vie Féminine
et du service ambulatoire « Le Déclic » , cette étude vise à élaborer des pistes de réflexion pour comprendre comment la société pourrait prendre sa part de responsabilité dans les processus de reconstruction des femmes.

Les premiers objectifs sont de:
• Mettre en évidence la place donnée à la reconstruction et à la réparation suite aux violences conjugales dans notre société :
absente, impensée, incomplète, présente ?
• Identifier ce qui aide les femmes concernées, mais aussi ce qui les freine dans leurs processus de reconstruction;
• Répertorier quels sont leurs besoins et comment la société pourrait y répondre.
• Observer comment Vie Féminine, un mouvement d’éducation permanente féministe, dont le public est constitué en partie par des
femmes concernées, participe aux parcours de reconstruction et de réparation des femmes et nommer les pratiques d’éducation permanente féministe en lien avec ces aspects dans le cadre du renforcement de l’action « réseau soutenant ».

Bien que la question de la réparation et de la reconstruction soit un sujet important pour toutes les violences faites aux femmes, cette recherche porte uniquement sur les violences conjugales. Le choix de s’arrêter sur un seul type de violences faites aux femmes vise à permettre de dégager des enseignements plus aboutis et précis que si nous avions ouvert le champ à tous les types de violences.

Le choix s’est porté sur les violences conjugales au regard de l’expertise de Vie Féminine sur le sujet, enrichi par un groupe de travail dédié au sujet et qui comprend animatrices, bénévoles, professionnelles du Déclic.

Ce travail, mené depuis plusieurs années, permet de disposer d’outils et de pratiques partagées dans le mouvement, utiles lors de la conduite d’interviews avec des femmes concernées (non jugement, écoute active, inscription dans un réseau permettant le relais vers d’autres ressources etc.). Cela signifie aussi que les femmes ont la possibilité, en amont et en aval de leur participation à l’étude, de trouver au sein de l’association des ressources dans le travail collectif pour mener leur chemin de reconstruction.

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